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POUSSÉE D’ARTHROSE : Y A-T-IL DES FACTEURS DÉCLENCHANTS ET QUE FAIRE ? LES
CONSEILS D'UN RHUMATOLOGUE

Louise Ginies 01/08/2024, 10:10 - modified 01/08/2024, 10:19 Santé
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SI L’ARTHROSE PROVOQUE GÉNÉRALEMENT DES DOULEURS LORSQUE L’ARTICULATION
CONCERNÉE EST EN MOUVEMENT, LES POUSSÉES D’ARTHROSE PEUVENT, ELLES, ENTRAÎNER
DES DOULEURS MÊME AU REPOS. CONNAÎT-ON LES FACTEURS QUI PEUVENT LES DÉCLENCHER ?
ON FAIT LE POINT AVEC LE PR FRANCIS BERENBAUM, CHEF DU SERVICE DE RHUMATOLOGIE À
L’HÔPITAL SAINT-ANTOINE À PARIS.



Maladie articulaire chronique qui touche environ 10% de la population mondiale
et 9 à 10 millions de personnes en France, l’arthrose entraîne des douleurs aux
articulations lorsqu’elles sont en mouvement : le genou ou la hanche lors de la
marche, la main ou le poignet lors de la manipulation d’objets ou encore la
colonne vertébrale... Si certains ont tendance à vouloir se mettre au repos
total pour soulager l’articulation douloureuse, l’activité physique est en fait
fortement encouragée et même vivement recommandée. “Ne pas bouger pour faire du
bien à ses articulations est une idée reçue complètement fausse, qui peut
empirer la pathologie, indique le Pr Francis Berenbaum, chef du service de
rhumatologie à l’hôpital Saint-Antoine à Paris. Ce que l’on ne veut absolument
pas, c’est que les articulations s’enraidissent.” Mais, lors d’une poussée
d’arthrose, qui se caractérise par un gonflement en plus de la douleur et qui
survient même au repos, le mouvement peut être rendu totalement impossible.





QU’EST-CE QU’UNE POUSSÉE D’ARTHROSE ?

Si la douleur est le symptôme classique de l’arthrose, elle peut chez certains
devenir très intense par période de crises. “Lors d’une poussée d’arthrose,
l’articulation se met à gonfler en raison de l’épanchement du liquide synovial
et devient douloureuse, y compris au repos”, indique le Pr Berenbaum. Ces deux
symptômes doivent être présents pour pouvoir parler d’une poussée d’arthrose.
Dans ce cas, les articulations ont également tendance à être plus raides le
matin, alors que l’arthrose augmente d’intensité habituellement en fin de
journée.


POUSSÉE D’ARTHROSE : EXISTE-T-IL DES FACTEURS DÉCLENCHANTS ?



Si l’on connaît assez bien les facteurs de risque de l’arthrose (l’âge, le
poids, les traumatismes, le sexe féminin…), les raisons expliquant la survenue
d’une crise restent floues. “On ne connaît pas les facteurs déclenchant une
poussée d’arthrose”, affirme le rhumatologue. Une supposition se détache
néanmoins parmi d’autres : l’impact de l’effort physique. “Chez certains
patients, la crise peut être liée à un effort plus soutenu au cours d’une
journée, notamment lors de la pratique d’une activité sportive intense”,
continue-t-il.

Sans parler de véritables poussées d’arthrose, certains facteurs peuvent
expliquer qu’une douleur soit plus forte à un moment ou à un autre. C’est par
exemple le cas de la météo, et plus particulièrement de l’humidité. ”Chez
certains patients, un temps humide peut provoquer plus de douleurs dites
météosensibles, mais pas d’épanchement du liquide synovial dans l’articulation :
on ne peut donc pas vraiment parler de poussée d’arthrose”, détaille le
spécialiste. D’autres facteurs peuvent aussi être responsables d’une
augmentation significative de la douleur, notamment en cas de stress ou lors de
périodes de déprime. “En dehors de l’effort, on ne sait aujourd’hui toujours pas
expliquer ces poussées”, reconnaît le rhumatologue.





QUE FAIRE EN CAS DE POUSSÉE D’ARTHROSE ?

En première intention, le traitement recommandé lors d’une poussée d’arthrose
est la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Si ces traitements
sont jugés très efficaces, ils doivent néanmoins être donnés “à la plus petite
dose sur la durée la plus courte possible” en raison de leur nombreux effets
secondaires. Effets secondaires qui sont d’ailleurs davantage présents lors de
la présence de comorbidités, notamment des maladies cardiovasculaires, des
antécédents d’hémorragie digestive, de diabète, en cas de risque d’insuffisance
rénale… “Des comorbidités qui touchent les personnes plus âgées, souvent
concernées par l’arthrose”, précise le rhumatologue. En cas de
contre-indications, ces AINS existent généralement en topique sous forme de
crème, à appliquer localement pour les petites articulations, notamment les
doigts ou les poignets.



Sur les plus grosses articulations (genou, hanche…), des infiltrations de
cortisone peuvent être réalisées. “Ces infiltrations sont particulièrement
efficaces, mais pour quelques semaines seulement, ce qui suffit généralement
dans le cas d’une poussée d’arthrose”, indique le rhumatologue. Contrairement
aux médicaments anti-inflammatoires, les infiltrations ne présentent que très
peu de risques. “Le risque infectieux est minime. Il n’y a que chez les patients
diabétiques que l’on fait très attention en surveillant étroitement la glycémie
pendant quelques jours”, précise le Pr Francis Berenbaum.





FAUT-IL BOUGER EN CAS DE POUSSÉE D’ARTHROSE ?

Si une activité physique est fortement recommandée tout au long de sa vie et
même en cas d’arthrose (marche, vélo…) afin d’éviter l’enraidissement des
articulations, bouger ou pratiquer une activité physique lors d’une poussée peut
s’avérer compliqué, voire impossible.

C’est pourquoi le spécialiste recommande de ne pas forcer en cas de poussée.
“Lors d’une poussée d’arthrose, il faut mettre l’articulation au repos, sans
toutefois la laisser dans un repos trop strict, nuance le rhumatologue.
L’important est de garder une activité physique sur le long cours, mais dans ces
cas-là, il est tout à fait normal de se reposer.”



Merci au Pr Francis Bernebaum, chef du service rhumatologie à l'hôpital
Saint-Antoine à Paris.

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