livresque-sentinelle.blogspot.com Open in urlscan Pro
216.58.206.65  Public Scan

Submitted URL: http://livresque-sentinelle.blogspot.com/2014/10/lenfant-sauvage-de-francois-truffaut.html
Effective URL: https://livresque-sentinelle.blogspot.com/2014/10/lenfant-sauvage-de-francois-truffaut.html
Submission: On May 25 via manual from ES — Scanned from ES

Form analysis 2 forms found in the DOM

https://livresque-sentinelle.blogspot.com/search

<form action="https://livresque-sentinelle.blogspot.com/search" class="gsc-search-box" target="_top">
  <table cellpadding="0" cellspacing="0" class="gsc-search-box">
    <tbody>
      <tr>
        <td class="gsc-input">
          <input autocomplete="off" class="gsc-input" name="q" size="10" title="search" type="text" value="">
        </td>
        <td class="gsc-search-button">
          <input class="gsc-search-button" title="search" type="submit" value="Rechercher">
        </td>
      </tr>
    </tbody>
  </table>
</form>

POST //translate.googleapis.com/translate_voting?client=te

<form id="goog-gt-votingForm" action="//translate.googleapis.com/translate_voting?client=te" method="post" target="votingFrame" class="VIpgJd-yAWNEb-hvhgNd-aXYTce"><input type="text" name="sl" id="goog-gt-votingInputSrcLang"><input type="text"
    name="tl" id="goog-gt-votingInputTrgLang"><input type="text" name="query" id="goog-gt-votingInputSrcText"><input type="text" name="gtrans" id="goog-gt-votingInputTrgText"><input type="text" name="vote" id="goog-gt-votingInputVote"></form>

Text Content

CHEZ SENTINELLE







Banner : Nina Hoss dans Yella de Christian Petzold




PAGES

 * Accueil
 * Index des auteurs
 * Index des réalisateurs
 * 2017, l'année russe
 * Lectures communes






MERCREDI 29 OCTOBRE 2014


L'ENFANT SAUVAGE DE FRANÇOIS TRUFFAUT




Nous sommes dans l'Aveyron, en 1798. Des chasseurs capturent dans la forêt un
enfant-loup âgé d’une dizaine d’années, visiblement abandonné depuis son plus
jeune âge. Ayant survécu jusqu’à ce jour seul dans la nature, à l’état sauvage
et loin de toute civilisation, il est emmené à l'institut des enfants
sourds-muets de Paris, où il sera battu par ses condisciples et mis en spectacle
pour satisfaire la curiosité des parisiens. Le jeune médecin Jean Itard refuse
d’accréditer la thèse de l’idiotie, thèse prônée par le professeur Pinel, qui ne
lui donne aucune chance de rémission et veut le faire interner à l'asile. Jean
Itard soutient le contraire et émet le souhait de l’emmener chez lui, à la
compagne, pour l’éduquer en compagnie de sa gouvernante. Et faire de cet enfant
sale, hirsute, quasi sourd et muet et marchant à quatre pattes, un individu
socialisé à même de vivre en société.


Jean Itard est véritablement fasciné par cet enfant, insensible à toute
manifestation d’affection et qui ne pleure jamais. Il veut le ramollir, le
rendre plus souple, plus sensible, qu’il cesse d’entendre sans écouter, de
regarder sans voir. Il va lui apprendre dans un premier temps à réagir à son
nouveau nom, ensuite essayer d'affiner sa perception des sons, développer ses
connaissances, ses capacités de compréhension, de communication et de logique.
Un apprentissage difficile et souvent éprouvant pour l’enfant, qui peu à peu
s’humanise mais à quel prix ? L’éveil à la société se fait dans la souffrance et
la douleur de l’effort constant, et c’est par l’apparition des premiers pleurs,
d’un sourire ou du chagrin que le jeune Victor accède peu à peu à son humanité
naissante. Une rééducation aux résultats lucunaires et une humanité qui restera
balbutiante tant Victor ne pourra jamais rattraper le retard accumulé pendant
ses années de survie.


Ce film, en apparence didactique et froid, refusant toute espèce de
sentimentalisme, arrive à nous toucher profondément de par les thèmes qu’il
aborde : la part de l’inné et de l’acquis, l’importance de l’apprentissage, de
l'affection et de la socialisation dans le développement des sens, des émotions
et de l’intelligence, les incroyables facultés d’adaptation et l'instinct de
survie, l’irréversibilité de certains manquements et l'importance de l'enfance
dans le devenir d'un homme. Il pose également une question cruciale : à partir
de quand devient-on humain ? Des thèmes fondamentaux que François Truffaut
traite admirablement en restant au plus près de l’observation clinique et
scientifique, sur un ton neutre et constant. Et pourtant l’émotion jaillit
malgré soi tant cet enfant nous touche et nous renvoie aussi quelque part à
notre propre animalité apprivoisée.




Réalisateur: François Truffaut
Acteurs: Jean-Pierre Cargol, François Truffaut, Jean Dasté, Françoise Seigner
Origine: France
Année de production: 1969
Durée: 1h24





Publié par Véronique Hottat à mercredi, octobre 29, 2014
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur TwitterPartager sur FacebookPartager sur
Pinterest
Libellés : Film


4 COMMENTAIRES:

 1. alex-610/29/2014
    
    Truffaut est longtemps resté pour moi un réalisateur de films hermetiques,
    trop intello pour le soixantehuitard ouvriériste que j'étais. ton
    commentaire rétablit la juste mesure des choses et on se sent un peu
    honteux, pour pas être plus grossier, de ces jugements faciles de l'époque,
    même si les salles de cinéma ne nous aidaient pas beaucoup (c'est là qu'on
    regrette que le blog n'existait pas encore) à murir, heureusement qu'il me
    restait LEO FERRE pour ne pas finir idiot ! :)
    Merci pour ton lien pour mon commentaire cinéma et bonne continuation.
    
    
    RépondreSupprimer
    Réponses
    Véronique Hottat10/29/2014
    
    Il n'est jamais trop tard Alex ! Moi-même je connais très mal Truffaut, et
    cela va faire quelques mois à peine que je m'y suis mise plus sérieusement
    (rien à voir avec les commémorations trente ans après sa mort, c’est une
    coïncidence) et j'aime assez bien pour le moment mais j'ai évité jusqu’à
    présent tout le cycle Doinel, avec lequel je pense avoir plus de mal. Je
    vais sans doute tenter un jour, mais après avoir épuisé ses autres films de
    sa filmographie. Bref, j’ai de quoi faire parce que je les regarde tout de
    même au compte-gouttes.
    
    Supprimer
    Réponses
    Répondre
    
    
    Répondre
    
    
 2. Martin10/29/2014
    
    Belle chronique, Sentinelle, tu me donnes très envie de le revoir ! Il
    serait aussi assez intéressant de savoir comment Truffaut a travaillé avec
    l'enfant acteur qu'il avait trouvé et que j'imagine volontiers marqué par
    l'expérience.
    
    J'ai besoin d'un cinéma varié pour prendre du plaisir à ce que je vois. Pas
    sûr que ce sera mon prochain Truffaut, mais ce genre de films rentre
    franchement avec un grand intérêt dans la liste de mes attentes liées au
    septième art. Je t'encourage d'autant plus à voir le Herzog dont je t'ai
    parlé l'autre jour.
    
    Bonne journée :)
    
    RépondreSupprimer
    Réponses
    Véronique Hottat10/29/2014
    
    Je pense que tu devrais t’y retrouver également. Comme je l’ai écrit
    récemment, j’avais un peu peur de revoir ce film « culte » de mon enfance
    mais il tient toujours aussi bien la route et les thématiques qu’il aborde
    sont toujours aussi percutantes que captivantes. Je comprends tout à fait
    pourquoi il m’avait tant impressionné étant enfant. Le petit Victor, joué
    par Jean-Pierre Cargol (neveu de Manitas de Plata) est absolument
    extraordinaire.
    
    Quant à mon prochain Truffaut, j’ai profité de la récente diffusion de La
    peau douce à la télévision pour enfin le voir. Je dois encore écrire mon
    commentaire, mais je le laisse murir encore un peu avant de m’y mettre.
    
    Je prends bien note de ton conseil pour le Herzog.
    
    Bonne journée et à bientôt :-)
    
    Supprimer
    Réponses
    Répondre
    
    
    Répondre
    
    

Ajouter un commentaire

Charger la suite...








Article plus récent Article plus ancien Accueil

Inscription à : Publier les commentaires (Atom)



RECHERCHER DANS CE BLOG






TRANSLATE


Con la tecnología de Traductor de Google



ARCHIVES DU BLOG

 * ►  2019 (8)
   * ►  décembre (1)
   * ►  septembre (1)
   * ►  mai (3)
   * ►  mars (2)
   * ►  février (1)

 * ►  2018 (49)
   * ►  décembre (1)
   * ►  novembre (1)
   * ►  octobre (1)
   * ►  septembre (2)
   * ►  août (8)
   * ►  juillet (11)
   * ►  juin (3)
   * ►  mai (2)
   * ►  avril (1)
   * ►  mars (7)
   * ►  février (6)
   * ►  janvier (6)

 * ►  2017 (144)
   * ►  décembre (4)
   * ►  novembre (10)
   * ►  octobre (16)
   * ►  septembre (4)
   * ►  août (4)
   * ►  juillet (15)
   * ►  juin (9)
   * ►  mai (7)
   * ►  avril (14)
   * ►  mars (14)
   * ►  février (19)
   * ►  janvier (28)

 * ►  2016 (152)
   * ►  décembre (18)
   * ►  novembre (15)
   * ►  octobre (11)
   * ►  septembre (11)
   * ►  août (14)
   * ►  juillet (15)
   * ►  juin (1)
   * ►  mai (12)
   * ►  avril (7)
   * ►  mars (16)
   * ►  février (19)
   * ►  janvier (13)

 * ►  2015 (192)
   * ►  décembre (14)
   * ►  novembre (13)
   * ►  octobre (14)
   * ►  septembre (11)
   * ►  août (9)
   * ►  juillet (2)
   * ►  juin (14)
   * ►  mai (16)
   * ►  avril (24)
   * ►  mars (15)
   * ►  février (29)
   * ►  janvier (31)

 * ▼  2014 (386)
   * ►  décembre (40)
   * ►  novembre (33)
   * ▼  octobre (32)
     * Émile Bernard
     * L'enfant sauvage de François Truffaut
     * David Sala
     * L’appât de José Carlos Somoza (parution poche)
     * Les larmes du Diable de C.J. Sansom
     * Antimanuel de philosophie de Michel Onfray (citation)
     * Elena Lishanskaya (Illustratrice)
     * Augustine de Alice Winocour
     * Le syndrome indigo de Clemens J. Setz
     * Magic in the Moonlight de Woody Allen
     * Robert and Shana ParkeHarrison (photographes)
     * Un secret du docteur Freud d’Eliette Abécassis
     * Un paysage en passant, de Anna De Weert (peinture)
     * Denis Dubois (graphiste)
     * Nos disparus de Tim Gautreaux
     * Le Palais de glace de Tarjei Vesaas
     * Extrait : Lettres à Felice de Kafka
     * Gone Girl de David Fincher
     * Un portrait en passant, Les Parques de Gustav-Adol...
     * L'autre Misonne
     * Le théâtre du crime
     * Le Nobel de littérature attribué à Patrick Modiano
     * Mommy de Xavier Dolan
     * Antonio López García (peinture)
     * Pas pleurer de Lydie Salvayre
     * Winter Sleep de Nuri Bilge Ceylan
     * Edouard Boubat (photographe)
     * Le diable sur les épaules de Christian Carayon
     * Eva de Joseph Losey
     * Un portrait en passant, Maria Magdalena d'Alfred S...
     * JOY - Sunday And I (musique)
     * Dissolution de C.J. Sansom
   * ►  septembre (34)
   * ►  août (36)
   * ►  juillet (18)
   * ►  juin (6)
   * ►  mai (37)
   * ►  avril (45)
   * ►  mars (36)
   * ►  février (37)
   * ►  janvier (32)

 * ►  2013 (89)
   * ►  décembre (29)
   * ►  novembre (7)
   * ►  octobre (9)
   * ►  septembre (8)
   * ►  août (5)
   * ►  juillet (2)
   * ►  juin (4)
   * ►  mai (1)
   * ►  avril (4)
   * ►  mars (3)
   * ►  février (9)
   * ►  janvier (8)

 * ►  2012 (40)
   * ►  décembre (11)
   * ►  novembre (7)
   * ►  septembre (2)
   * ►  août (4)
   * ►  juillet (3)
   * ►  juin (1)
   * ►  mai (1)
   * ►  avril (7)
   * ►  février (1)
   * ►  janvier (3)

 * ►  2011 (34)
   * ►  décembre (3)
   * ►  novembre (3)
   * ►  octobre (5)
   * ►  septembre (4)
   * ►  août (3)
   * ►  juillet (1)
   * ►  juin (4)
   * ►  avril (2)
   * ►  mars (1)
   * ►  février (1)
   * ►  janvier (7)

 * ►  2010 (34)
   * ►  décembre (3)
   * ►  novembre (1)
   * ►  octobre (1)
   * ►  septembre (3)
   * ►  août (4)
   * ►  juillet (5)
   * ►  juin (1)
   * ►  mai (1)
   * ►  avril (5)
   * ►  mars (2)
   * ►  février (5)
   * ►  janvier (3)

 * ►  2009 (62)
   * ►  décembre (9)
   * ►  novembre (5)
   * ►  octobre (6)
   * ►  septembre (6)
   * ►  août (5)
   * ►  juillet (1)
   * ►  mai (8)
   * ►  avril (6)
   * ►  mars (6)
   * ►  février (6)
   * ►  janvier (4)

 * ►  2008 (118)
   * ►  décembre (6)
   * ►  novembre (8)
   * ►  octobre (8)
   * ►  septembre (7)
   * ►  août (14)
   * ►  juillet (10)
   * ►  juin (8)
   * ►  mai (15)
   * ►  avril (17)
   * ►  mars (25)




UN PEU DE RANGEMENT

❤ coup de cœur


* * * * j'ai beaucoup aimé


* * * j'ai bien aimé


* * j'ai moyennement aimé


* j'ai peu aimé


° J'ai abandonné








S’ABONNER À

Articles
Atom

Articles

Commentaires
Atom

Commentaires





LIBELLÉS

A la télé A propos Acteurs Adapté au cinéma Animation BD Beaux Livres à offrir
Bilan de l'année Bilan du mois Cinéma Cinéma Muet Cinematek Citation
Documentaire En cours de lecture Exposition Film Focus Hommage Illustration
L'Europe des écrivains Littérature Mes photos Monténégro Musique Peinture
Photographie Portrait Sculpture Série Sport Tag Turquie



JE M'Y RENDS SOUVENT

 * Mille et une bobines
   En elle, un panda !
   
 * BOOK'ING
   "Une ardente patience" - Antonio Skármeta
   
 * La cuisinière – Mary Beth Keane – BiblioBlog
   Choisis ton apocalypse avec Kim Jong-Un et ses amis – Rob Sears
   
 * Chroniques du Cinéphile Stakhanoviste
   Ginger Snaps : Résurrection - Ginger Snaps 2: Unleashed, Brett Sullivan
   (2004)
   
 * le blog de mimi
   Les yeux de Mona
   
 * Mon biblioblog
   Kate Davies, Sark, KDD & Co
   
 * LE TOUR D'ECRAN
   ENTRE les MURS
   
 * La Kinopithèque
   Motif # 151
   
 * https://newstrum.wordpress.com/
   Le Deuxième acte de Quentin Dupieux : fiction artificielle
   
 * Art et «poïèsis»
   « Blaga’s Lessons » (Уроците на Блага) de Stephan Komandarev (2023)
   
 * Le blog de Dasola
   La ferme des Bertrand - Gilles Perret
   
 * BLOGART(LA COMTESSE)
   Il était beaucoup de fois en Amérique
   
 * le nez dans les livres ...
   Une odeur de sainteté - Franck Maubert
   
 * 64
   Closure
   
 * Deuxième Séance
   La dernière séance !
   
 * La Belle Equipe
   DANIEL GELIN par Jean-Charles Tacchella (L’Ecran Français 1949)
   
 * THE WIZARD OF OZ (Le Magicien d'Oz) - Victor Fleming (1939)
   
 * EXTROSPECTION...les bouts de cervelle d'ÉLias_
   Le Cinéma de Billy Wilder II. 1947-1954
   
 * Lire & Merveilles : Agenda
   EXPOSITIONS
   
 * Edyta et sa bibliothèque - biblioteka Orzecha
   Challenges 2019
   
 * y a quoi à chercher ?
   CINEMA- 120 BATTEMENTS A LA MINUTE : LE COMBAT DE L'ESPOIR
   






NOMBRE TOTAL DE PAGES VUES DEPUIS 2014

976495



LINKWITHIN



Thème Simple. Fourni par Blogger.



Este sitio utiliza cookies de Google para prestar sus servicios y para analizar
su tráfico. Tu dirección IP y user-agent se comparten con Google, junto con las
métricas de rendimiento y de seguridad, para garantizar la calidad del servicio,
generar estadísticas de uso y detectar y solucionar abusos.Más
informaciónEntendido
Texto original

Valora esta traducción
Tu opinión servirá para ayudar a mejorar el Traductor de Google