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 * La Revue des médias
 * Attachées de presse d'athlètes : « Je ne suis ni leur maman ni leur psy,
   mais… »


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L'attachée de presse s'adapte à la personnalité et au sport de chacun de ses
clients. Une aide utile pour faire face à la pression des Jeux olympiques. 

© Illustration : Anne Derenne


ATTACHÉES DE PRESSE D'ATHLÈTES : « JE NE SUIS NI LEUR MAMAN NI LEUR PSY, MAIS… »

Pour faire face aux demandes des journalistes, apprendre à dire non, gérer leur
communication sur les réseaux sociaux, un personnage clé pour les athlètes :
l’attaché de presse. Son rôle se fait d’autant plus crucial en cette année de
JO.

par Marie Thimonnier
Publié le 03 juin 2024
Temps de lecture : 4 min

 * « Je ne veux pas répondre »
 * « Un jeu d’équilibriste »

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À cent jours des Jeux olympiques de Paris, le para-judoka Hélios Latchoumanaya
cherchait une personne pour s’occuper de ses relations avec la presse. « À
Tokyo, racontait-il, j'avais reçu très peu de sollicitations médias, même après
ma médaille de bronze. Cette année, c'est tout l'inverse, beaucoup de
journalistes me contactent, notamment sur les réseaux sociaux, et je ne sais pas
gérer. »

Comme lui, les athlètes sont de plus en plus nombreux à s’être entourés, ces
dernières années, et plus encore à l’approche des Jeux, d’un attaché de presse
ou d’un agent pour faire le lien avec les journalistes. « On est là pour aider
les athlètes à gérer au mieux les sollicitations, en fonction de leur calendrier
et des demandes des journalistes, mais aussi à donner un sens à leur parole
médiatique », détaille Laurence Dacoury, la fondatrice de l’agence Blanco Negro
— une pionnière du marketing sportif.

Elle a remporté un appel d’offres pour gérer les « RP » (relations presse) de
Teddy Riner puis, grâce au bouche-à-oreille, a épinglé d’autres gros noms du
sport français à son carnet d’adresses : le skipper Michel Desjoyeaux, le
sprinteur Christophe Lemaitre, le décathlonien Kevin Mayer et, plus récemment,
Sasha Zhoya, la nouvelle pépite de l’athlétisme tricolore. Cette fonction,
apprise sur le tas, consiste notamment à s'adapter à la personnalité et au sport
de chacun de ses clients. De fait, on ne travaille pas de la même manière avec
le discret Kevin Mayer et le très expressif Teddy Riner.

> « On est dans une machine à laver programmée sur essorage »

Auprès de ces champions, elle contribue à construire leur légende. Comme avec
Teddy Riner, blessé juste avant les JO de Tokyo 2021, qui fait le choix de le
cacher à ses adversaires jusqu’à la dernière minute. Un documentaire diffusé sur
France 2 révélera le rôle important de l’attachée de presse dans cette décision.
« Tu ne montres pas que tu es blessé, jamais », lui glisse Laurence Dacoury,
avant une interview devant des journalistes japonais. « Je ne suis ni leur maman
ni leur psy, mais je leur parle tous les jours, concède-t-elle. Je leur expose
les demandes que je reçois et je les conseille. Encore plus cette année, où la
pression est décuplée, pour eux, comme pour nous. Ça n'a rien à voir avec ces
trente dernières années, c’est un cran au-dessus, on est dans une machine à
laver programmée sur essorage. »

Moins habituée aux demandes des journalistes, la fédération de hockey, qui
bénéficie d’une fenêtre médiatique inédite avec l’épreuve de hockey sur gazon
aux JO, a dû innover. « On a imaginé un process pour que chaque demande presse
me soit renvoyée, même celles que les athlètes reçoivent sur les réseaux
sociaux, afin de les préserver et de les soulager pour qu’ils se concentrent sur
leur préparation », explique Lucie Bou, chargée de communication au sein de
l’organisation.


« JE NE VEUX PAS RÉPONDRE »

Certains membres des équipes de France, moins rompus aux médias que Kylian
Mbappé, se sont déjà sentis mal à l’aise face à des journalistes. Avec eux,
l’objectif est avant tout de poser un cadre. « Je leur ai transmis trois pages
de notes avec des éléments de langage sur différents sujets, notamment les aides
qu’ils reçoivent de la fédération et de l’Agence nationale du sport en tant que
sportif amateur ou le développement de la discipline. On a aussi précisé qu’ils
peuvent dire “je ne veux pas répondre”. Ils ont aussi eu un média training du
CNOSF (Comité national olympique et sportif français), trois heures pour se
familiariser avec les demandes des journalistes, indique-t-elle. L’idée, c’est
de les préparer aux Jeux, où ce sera décuplé, et de les protéger. »

Pour ces athlètes moins médiatisés, les JO sont l’occasion rêvée de se faire
connaître du grand public ; mais encore faut-il le faire savoir. Tiphaine
Poulain, directrice associée de l’agence Sport Market, se charge de promouvoir
ces sportifs « qui ont envie de parler aux médias » auprès de
journalistes. « J’épluche ce qui a été fait sur eux, leur histoire personnelle
et je les questionne. C’est un peu un travail d’enquête. L’idée, c’est de
pouvoir proposer aux journalistes des profils et des angles originaux. »


« UN JEU D’ÉQUILIBRISTE »

Lorsque la judokate Chloé Buttigieg — avec qui elle a travaillé pour la police
nationale, dont elle gère les RP — s’est dite prête à se livrer sur les
violences intra-familiales dont elle a été victime pendant vingt ans, Tiphaine
Poulain a cherché « le bon média » et « le bon journaliste » pour en parler. Le
fruit de cette collaboration, paru dans L’Équipe Magazine, a depuis reçu le prix
de la meilleure interview de l’UJSF (Union des journalistes de sport en France).

« On se dit qu’on a un rôle à jouer dans cette période où le regard est posé sur
le sport, observe l’attachée de presse. Elle a noué des relations de confiance
avec certains journalistes, qu'elle peut appeler parfois plusieurs fois par
semaine pour croiser avec eux des idées de sujets. « C’est un jeu d’équilibriste
pour livrer les histoires au bon moment, en fonction de l’état d’esprit des
athlètes et des enjeux éditoriaux des médias. »

Dernier défi pour les « RP » : composer avec les réseaux sociaux, où les
athlètes peuvent être tentés de raconter eux-mêmes leur histoire. Leur parole y
est souvent plus libre, plus instantanée, plus exposée aussi. Il arrive que la
maîtrise de leur communication leur échappe… « Un athlète qui met des photos de
lui en boîte de nuit sur les réseaux sociaux à l'approche d'une compétition, les
médias risquent de lui en reparler après, commente Laurence Dacoury. De plus en
plus, il faut qu'on fasse attention à tout ça. »

M T
MARIE THIMONNIER



 * jeux olympiques
 * information sportive
 * communication
 * reseaux sociaux


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