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LUNDI 27 FÉVRIER 2023






 Un collectif citoyen Cénéen organise en partenariat avec le Collectif
Court-Circuit

une conférence sur le thème

« Relocaliser nos assiettes, un enjeu d’avenir »
- Vendredi 3 mars 2023 à 20h -


Relocaliser la production des aliments qui composent nos assiettes est une
solution accessible et locale face aux enjeux complexes et globaux auxquels nous
faisons face.


Automne dernier, quelques Cénéennes et Cénéens se sont réunis autour d’un
apéritif et autour
d’une inquiétude commune : sommes-nous prêts en cas de rupture du système ? La
crise
sanitaire est passée par là. L’hyper-technologie fragilise. La facture
énergétique explose. Une
grève pourrait immobiliser ou une sécheresse vider les rayons. Que faire ? Pour
commencer,
ils ont décidé de poser la question à leurs élu.e.s, et de sensibiliser les
citoyen.ne.s de leur
territoire à ces préoccupations durant une journée dédiée à la résilience
alimentaire et aux
actions permettant de l’améliorer.


Résilience alimentaire : capacité, dans le temps, d’un système alimentaire à
procurer

à tous une alimentation suffisante, adaptée et accessible,

face à des perturbations variées et même imprévues.


Cette journée se découpera en 3 temps forts.
Pour commencer, une formation sera donnée aux élu.e.s de la commune et des
villages voisins.
Au déjeuner, un repas relevant le défi locavore sera préparé par des citoyens
passionnés de
bonne cuisine, pour les élu.e.s mais aussi pour quelques producteurs et autres
acteurs  politiques ou économiques impliqués.
En soirée, une conférence sera proposée et suivie d’un temps d’échange libre.


Conférence de Stéphane LINOU
« Relocaliser nos assiettes, un enjeu d’avenir »
Vendredi 3 Mars 2023 – 20h – Salle des Cigognes, à Bois-de-Céné
Publique, gratuite et ouverte à tous !
- Pensez au covoiturage -

 
Pour animer la journée et la conférence, ils ont sollicité Stéphane LINOU,
pionnier du mouvement locavore et Conseiller en développement local et en
gestion des risques.
Stéphane LINOU propose l’analyse d’un sujet aussi impensé qu’essentiel : le lien
entre
alimentation et sécurité. Il formule des pistes de réponses à la question
relative au « plus
vieux sujet du monde », l’assurance de notre subsistance.Inspirateur, il invite
tous les acteurs à être collectivement et solidairement producteurs de
résilience à travers le prisme de ce que nous mangeons.
Durant la conférence, Stéphane LINOU prêtera le micro à Céline BASSET, Experte
en régénération du sol et fondatrice de la Ferme Blue Soil (intervention en
distanciel), afin de compléter l’analyse par un parallèle entre « le microbiote
territorial » assurant notre approvisionnement, et « le microbiote du sol »
assurant la production paysanne.


L’événement est organisé par un collectif citoyen spontané,
en partenariat avec le Collectif Court-Circuit,
et avec le soutien de la commune de Bois-de-Céné (85).
Il est un premier temps fort et s’inscrit dans une démarche citoyenne globale.


Publié par Collectif Court Circuit à février 27, 2023 Aucun commentaire:
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SAMEDI 17 DÉCEMBRE 2022

 


CHANTIER COLLECTIF « HAIES SPONTANÉES »


CHEZ YOANN ET PERLA…


 


 YOANN ET PERLA ONT REPRIS UNE FERME EN DÉBUT D’ANNÉE DANS LE BOCAGE DE
SALLERTAINE (VENDÉE), ILS Y ÉLÈVENT DES MOUTONS LANDES DE BRETAGNE.
CETTE FERME (LA BERGERIE SAINT-YVES), AUPARAVANT GÉRÉE EN BOVIN LAIT INTENSIF
CONVENTIONNEL AVEC UNE GRANDE SURFACE EN MAÏS, PRÉSENTE DES ENJEUX IMPORTANTS
POUR LA BIODIVERSITÉ (RETOUR À LA PRAIRIE NATURELLE, RESTAURATION DES HAIES, DES
ZONES HUMIDES, DE LA QUALITÉ DU RUISSEAU QUI LONGE LA FERME).


 


 





 YOANN ET PERLA ONT PU L’ACHETER GRÂCE À LA MOBILISATION DU GROUPE LOCAL PAYSANS
DE NATURE : SOUTIEN FINANCIER, TECHNIQUE ET MORAL DES CONSOMMATEURS DU COLLECTIF
COURT CIRCUIT, DES PAYSANS DE L’ASSOCIATION GENS DU BOCAGE ET DU MARAIS, DE LA
LPO VENDÉE.

C’EST UNE NOUVELLE EXPÉRIENCE DE REPRISE DE TERRES, EXPÉRIMENTÉE PAR LE GROUPE
LOCAL MARAIS BRETON DEPUIS 15 ANS !


 


 SUITE DE L'ARTICLE DE PERRINE CHEZ PAYSAN DE NATURE  ICI



Publié par Collectif Court Circuit à décembre 17, 2022 Aucun commentaire:
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JEUDI 17 NOVEMBRE 2022

 

Ce Vendredi 18 novembre à 20h
au Cinemonts à Saint Jean de Monts

Documentaire - entrée gratuite



PAYSANS SENTINELLES : LA BIODIVERSITÉ SE CULTIVE DANS LE MARAIS BRETON

Et si l’agriculture était le moyen de préserver la biodiversité tout en vivant
décemment de son travail ?

C’est la démonstration que les "Paysans de Nature" sont en train de concrétiser
en Vendée, dans le Marais Breton. Il fallait oser, ils et elles l’ont fait en
réconciliant ce qui semblait a priori inconciliable : la préservation de la
nature, et l’occupation de la terre par des activités agricoles. Ce pari, c’est
celui des Paysans de Nature, un réseau très implanté dans l’Ouest de la France
auquel la réalisatrice Coraline Molinié s’est intéressée sur un territoire
particulièrement fragile des Pays de la Loire : le Marais Breton, situé en
Vendée face à l’Île de Noirmoutier. Ancien salarié de la LPO, Frédéric Signoret
a fait le choix avec sa compagne Ludivine Cosson de s’y installer pour se
consacrer à l’élevage et y vivre. Dans ce paysage façonné par les marais salants
et des générations d’éleveurs avant eux, ils se sentent en harmonie avec leurs
convictions et leur envie d’agir pour la nature.(Extraits d'un texte de Olivier
Brumelot)
Frédéric Signoret sera présent pour échanger avec le public.
Le documentaire sera précédé du court-métrage "Tapis vert".
 
Soirée proposée par la Biocoop Les Oyats et CinéMonts, dans le cadre du
 festival AlimenTerre










Publié par Collectif Court Circuit à novembre 17, 2022 Aucun commentaire:
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VENDREDI 16 SEPTEMBRE 2022





 



 SAMEDI 24 SEPTEMBRE




Le Collectif Court Circuit fête ses 15 ans
à partir de 11h
à la ferme de l’avocette Rieuse, au Pailla, à Notre Dame de Monts


 

Le Collectif rassemble des habitants du marais breton et des alentours, mangeurs
et producteurs, soucieux d’avoir une alimentation saine grâce à une production
respectueuse de l’environnement.


Le Collectif soutient ses producteurs et aide à l’installation de nouveaux
paysans sur son territoire. En lien avec d’autres associations dont Gens du
Bocage du Marais et d’Ailleurs,  Paysans de nature et la LPO, il milite pour que
les fermes soient des lieux qui protègent la  biodiversité.


Des visites de fermes ont régulièrement lieu afin d’enrichir la communication
entre les producteurs et productrices et les autres adhérents.


Le Collectif Court Circuit organise une distribution hebdomadaire de produits
locaux et de saison, dans 6 dépôts situés à Saint Jean de Monts, La Barre de
Monts, Saint Hilaire de Rietz, Beauvoir, Soullans et Bois de Cené.


Il compte environs 450 foyers adhérents dont 32 producteurs et productrices.

 On sera content de vous accueillir pendant la journée


Publié par Collectif Court Circuit à septembre 16, 2022 Aucun commentaire:
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SAMEDI 12 MARS 2022

 

 


GUERRE EN UKRAINE : DES ONG DÉNONCENT LE LOBBYING DE L’AGRICULTURE INTENSIVE


ALORS QUE LA GUERRE EN UKRAINE S’INTENSIFIE, LA BATAILLE CONTINUE DE FAIRE RAGE
ENTRE LES PARTISANS D’UNE AGRICULTURE PRODUCTIVISTE ET LES DÉFENSEURS D’UN
MODÈLE AGRICOLE PLUS RESPECTUEUX DE L’ENVIRONNEMENT. JEUDI 10 MARS 2022,
VINGT-SIX ORGANISATIONS ENVIRONNEMENTALES, CITOYENNES ET PAYSANNES ONT ENVOYÉ
UNE LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE EMMANUEL MACRON ET AU MINISTRE
DE L’AGRICULTURE JULIEN DENORMANDIE, DANS LAQUELLE ELLES DÉNONCENT
« L’INSTRUMENTALISATION DE LA GUERRE EN UKRAINE PAR LES TENANTS D’UNE
AGRICULTURE PRODUCTIVISTE »....


👉 POUR LIRE LA SUITE DE L'ARTICLE SUR REPORTERRE C'EST ICI


 👇 Et ici pour lire la tribune ou sur le site de la LPO pour la télécharger


Publié le 10 mars 2022

 


UKRAINE PAR LES TENANTS D’UNE AGRICULTURE PRODUCTIVISTE



Monsieur le Président de la République, Monsieur le Ministre de l’Agriculture,

Vous représentez la France à un moment particulièrement dramatique pour
l’Europe. Face à des choix décisifs qui engagent son avenir, nous, organisations
environnementales, citoyennes et paysannes voulons vous faire part de notre
inquiétude quant aux orientations qui se dessinent en matière d’agriculture et
d’alimentation, et vous soumettre notre vision des enjeux et les propositions
qui en découlent.

Avant toute chose, nous tenons à exprimer toute notre solidarité envers les
Ukrainiens et les Ukrainiennes, plongés dans l’effroi de la guerre, ainsi que
tous les Russes qui s’y opposent au péril de leur vie. Si les pays européens
sont potentiellement affectés par la perturbation des échanges de matières
premières, c’est sans commune mesure avec ceux qui en sont le plus dépendants,
notamment au Moyen-Orient et en Afrique. C’est la sécurité alimentaire mondiale
qui est ainsi mise en danger.

Face à cette situation, il n’aura fallu que quelques jours pour que les
porte-étendards de l’agriculture industrielle s’engouffrent dans la brèche créée
par la guerre pour tenter de réduire la portée de la stratégie “De la ferme à la
fourchette”, volet agricole du Green Deal, portée par la Commission européenne.
Cette stratégie répond de manière responsable aux enjeux de l’agriculture et de
l’alimentation face aux risques climatiques, environnementaux et sanitaires, en
prévoyant notamment une réduction de 20% de l’usage des engrais et de 50% des
pesticides d’ici 2030, ainsi que l’accroissement des surfaces nécessaires à la
biodiversité. Dès le 28 février, la FNSEA a appelé à l’abandon de cette
stratégie, la qualifiant de “décroissante”, et défendu une “libération de la
production” pour pouvoir nourrir les peuples qui auront faim, en conséquence de
la guerre en Ukraine. Or il faut casser un mythe : en dehors des contextes
d’urgence humanitaire, la faim n’est pas une question de production mais de
répartition. Un tiers des productions mondiales sont gaspillées. Si nous voulons
réellement faire face à la question de l’insécurité alimentaire, ce n’est pas la
course à la production qu’il faut amorcer.

Pourtant, alignés avec la FNSEA, des représentant·es politiques comme Valérie
Pécresse et vous, Monsieur le Ministre, demandent la mise en production des 4%
de terres en jachères pour répondre à la demande alimentaire mondiale, ce qui va
à l’encontre de la stratégie “De la ferme à la fourchette” soutenue par nos
organisations. Qualifiées à tort de “non-productives”, les jachères et les
infrastructures agroécologiques (haies, bosquets, mares, etc.) sont pourtant
essentielles à la fertilité des sols et à la biodiversité des milieux agricoles,
et constituent ainsi une des rares avancées de la nouvelle PAC. Ces
revendications, portées par les tenants d’une agriculture industrielle, peuvent
sembler pleines de bon sens à première vue, mais elles sont simplistes et
répondent de manière inadaptée aux enjeux de la situation actuelle et à ceux de
long terme. Elles jouent sur la peur de ruptures d’approvisionnement pour
appuyer des demandes qui, si elles étaient mises en œuvre, conduiraient à
l’opposé de ce qu’elles prétendent défendre.

En Europe, c’est tout notre modèle productiviste qui est remis en cause par la
situation internationale. Notre agriculture est en effet dépendante des engrais
et pesticides fabriqués à partir de gaz. Elle dépend également du pétrole pour
ses machines. Gaz et pétrole, deux énergies fossiles importées en partie de
Russie et dont les cours ont fortement augmenté. Est-il responsable d’appeler à
une croissance de la production quand celle-ci dépend fondamentalement
d’intrants fossiles importés, néfastes pour la planète comme pour notre
souveraineté alimentaire ? Le contexte n’appelle-t-il pas à réviser
fondamentalement le (dys)fonctionnement de notre agriculture, plutôt que de
chercher à réduire à néant les rares avancées environnementales inscrites dans
les politiques publiques européennes ?

À l’international, cette guerre agit comme le révélateur d’une situation d’ores
et déjà extrêmement tendue sur les marchés agricoles et alimentaires. En
décembre 2020, la FAO alertait déjà sur une augmentation de 30% des prix en un
an. L’insécurité alimentaire n’a cessé de croître partout dans le monde depuis
six ans, amenant une personne sur trois dans le monde à ne pas avoir accès à une
alimentation saine, durable et de qualité. Vous dites, Monsieur le Ministre,
craindre une crise alimentaire mondiale, mais elle est déjà là et s’annonce
encore plus terrible. Après deux crises des prix agricoles subies depuis le
début du siècle (2008 et 2011), il est temps de s’attaquer aux causes
structurelles de cette situation. Des mesures sont plus que jamais nécessaires
pour assurer une régulation effective des marchés et une remise à plat des
systèmes agricole et alimentaire mondialisés et industrialisés. Il faut mettre
un terme aux spécialisations qui accentuent la dépendance de certains pays aux
importations subventionnées, les plongeant dans une incapacité à agir en cas de
crises, et soutenir le développement de filières locales durables.

Quelques chiffres pour comprendre les enjeux. Les deux tiers des céréales
produites en Europe sont destinés à l’élevage industriel. Pour nourrir ce type
d’élevage, il faut importer l’équivalent d’un cinquième de la surface agricole
utile européenne sous forme de soja et mobiliser 80% des engrais achetés par les
agriculteurs. Ces importations de soja rendent donc l’Europe importatrice nette
de calories, mal utilisées à nourrir des animaux qui concurrencent
l’alimentation des hommes et des femmes dans le monde. Dans ce modèle, l’Ukraine
fournit la moitié du maïs importé par l’Europe et jusqu’à 600 000 tonnes de
tourteaux de tournesol ukrainiens pourraient manquer à terme à l’élevage
français.

Ainsi, les élevages industriels français et européens se retrouvent dans une
double impasse : les engrais nécessaires à la production des céréales
européennes tout comme les protéines importées pour l’alimentation animale
(soja, tourteaux) vont devenir de plus en plus rares et chers. Il leur faudra
des aides pour tenir l’inévitable choc économique qui vient. Revoir la place de
l’élevage industriel dans l’agriculture et l’alimentation européenne est donc le
premier levier pour dégager des marges de manœuvre sur les stocks de céréales,
faire baisser la pression sur les prix et la dépendance aux énergies fossiles.

Arguer qu’il faut augmenter quoiqu’il en coûte les volumes de production
agricole pour nourrir le monde – en qualifiant d’irresponsables celles et ceux
qui, comme nous, en questionnent la faisabilité et le bien-fondé – relève d’une
vision biaisée car unilatérale de la souveraineté alimentaire. Si la FNSEA, qui
porte ce discours au plus haut niveau, souhaitait réellement répondre à cet
enjeu de souveraineté alimentaire, alors elle devrait être en mesure d’accepter
la souveraineté alimentaire des autres pays, dont celle de la Russie – ce qui ne
semble pas être le cas. Elle ne chercherait pas, entre autres, à soutenir
l’exportation de blé, produits laitiers et de poulets français qui, étant
largement subventionnés, perturbent les économies de pays tiers et freinent le
développement de productions locales.

Face à la crise sanitaire et à la guerre en Ukraine, des choix de société
s’imposent pour nourrir l’ensemble des peuples de la planète, aujourd’hui comme
demain. Notre proposition est à l’opposé d’une fuite en avant technologique et
productiviste qui se heurte déjà aux limites énergétiques et écologiques qu’elle
nie – limites rappelées avec force par le Groupement d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) récemment. En nous
inspirant d’analyses rigoureuses, de scénarios prospectifs tels que TYFA et de
retours d’expériences de terrain, nous défendons une agroécologie basée sur
trois grands leviers. Le premier a déjà été évoqué : la réduction de la
production animale industrielle, néfaste pour notre santé et notre environnement
et consommatrice de céréales, d’engrais et de protéines importées (elles-mêmes
source de déforestation). Le deuxième levier est le développement de systèmes de
culture et d’élevage qui dépendent moins des énergies fossiles et des intrants
de synthèse : développement des légumineuses et valorisation du fumier comme
alternative aux engrais chimiques, recours au pâturage et aux prairies
permanentes pour une plus grande autonomie fourragère. Le troisième est la
transition vers une alimentation saine, sans risque, accessible à tous, plus
équilibrée, mais aussi moins riche en produits animaux.

Nous appelons également à un sursaut de la communauté internationale pour
prendre des mesures immédiates et de moyen terme adaptées, sous l’égide du
Comité de la sécurité alimentaire mondiale. Le G7 qui se réunit
exceptionnellement sur le sujet ce vendredi, ou le G20 – ne représentant que les
principaux pays producteurs de céréales et non ceux dépendants des importations
– ne sauraient être des espaces légitimes et inclusifs face à cette crise
mondiale. La souveraineté alimentaire française ne pourra se construire aux
dépens de celles des autres pays et encore moins sans eux. La transition
agroécologique doit être le socle de la transformation de l’ensemble des
systèmes agricoles et alimentaires.

La guerre appellera des mesures structurelles et des accompagnements financiers
importants et il faudra aider les filières touchées. Mais c’est le moment ou
jamais de faire le choix de la durabilité et de la transition, pour le bien de
tous, à commencer par celui des agriculteurs et des agricultrices. Notre appel
est simple : nous vous demandons de ne pas affaiblir les rares normes
environnementales pour prétendument régler la crise actuelle dans l’urgence et
dans un réflexe d’affolement court-termiste, sans la moindre vision de ce que
pourrait être un modèle alimentaire européen, souverain et compatible avec les
enjeux environnementaux et internationaux majeurs. Pour contribuer à la vraie
souveraineté alimentaire, énergétique et écologique de la France, le plan de
résilience prévu par le gouvernement doit être bâti sur une vision de long
terme. Sans quoi, il sera condamné à être un énième plan sans la moindre vision
d’avenir, bâti dans l’urgence pour éponger les pertes des agriculteurs étouffés
par un modèle à bout de souffle qui ne tient que grâce aux perfusions d’argent
public et qui nourrit mal tant les Français·es que les citoyen·nes partout dans
le monde.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, Monsieur le Ministre,
l’assurance de notre respectueuse considération.

Signataires (par ordre alphabétique) :

Agir pour l’Environnement, Alofa Tuvalu, Amis de la Terre, Attac France, Cantine
sans plastique France, CCFD-Terre Solidaire, CIWF France, Commerce Equitable
France, Confédération Paysanne, Eau et Rivières de Bretagne, Fédération
Associative pour le Développement de l’Emploi Agricole et Rural, Fédération
Nationale d’Agriculture Biologique, Foodwatch France, Fondation pour la Nature
et l’Homme, France Nature Environnement, Générations futures, Greenpeace France,
Ingénieurs sans Frontières – AgriSTA, Justice Pesticides, LPO France, MIRAMAP,
Réseau Action Climat, Réseau Environnement Santé, Syndicat National
d’Apiculture, SOL – Alternatives Agroécologiques et Solidaires, Terre
d’Abeilles, Terre et Humanisme, UNAF


Publié par Collectif Court Circuit à mars 12, 2022 Aucun commentaire:
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